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«Science de la douleur», une formation de Ben Cormack. Que faut-il retenir ?

La plupart de nos patients nous consultent dans l’objectif de diminuer leur douleur. Il devient donc primordial de comprendre celle-ci sous toutes ses facettes, si nous souhaitons optimiser nos interventions auprès de nos patients. Le blogue suivant vous présentera mes apprentissages suite à l’écoute de la formation « Science de la douleur ».

Par Laurent Goulet, Kinésiologue

 

La science de la douleur fait de plus en plus partie de notre pratique au quotidien. Qu’est-ce que la douleur réellement ? Comment se module-t-elle dans le temps ? Qu’est-ce qui l’influence? Quelles sont les causes de la douleur chronique ? Ce sont toutes des questions pertinentes qui sont de plus en plus répondues dans la littérature scientifique. 

La plupart de nos patients nous consultent dans l’objectif de diminuer leur douleur. Il devient donc primordial de comprendre celle-ci sous toutes ses facettes, si nous souhaitons optimiser réellement nos interventions.

Si on désire approfondir nos connaissances en science de la douleur, la formation de Ben Cormack est un incontournable. La philosophie de Ben Cormack se concentre sur une compréhension du mouvement, de la douleur et des neurosciences afin de favoriser une approche de la réadaptation et de l’entraînement physique centrée sur la personne et basée sur la littérature scientifique.

Pour lui, comprendre le phénomène de la douleur inclut comprendre le « pourquoi de la douleur » et pas nécessairement le « comment on la traite ». 

Entre autres, Ben Cormack nous explique que la science de la douleur couvre TOUS les paramètres potentiellement associés à celle-ci tels que :

Cela nous permet de sortir du modèle « biomédical » de la douleur et de comprendre que plusieurs modèles coexistent afin d’expliquer plus adéquatement le phénomène de la douleur. Ce phénomène se traduit comme une « expérience » vécue par le patient. On comprend aussi que cette expérience peut être influencée par plusieurs facteurs dans l’environnement de l’individu (son hygiène de vie, son stress, son travail, ses relations sociales, etc.) 

Certes, on considère toujours le volet biomécanique associé à la compréhension d’une blessure ou d’une pathologie, car celui-ci est toujours présent. Toutefois, on le complète avec les sphères psycho-sociales pour créer le modèle biopsychosocial ; une manière plus complète et systémique de comprendre l’expérience que vit le patient. Cela nous amène à constater que la notion de prise en charge du patient devient plus large. On ne parle plus seulement de stress mécanique, mais d’une surcharge composée de plusieurs variables qui vont bien au-delà du modèle traditionnel :

Ce modèle n’est pas une intervention en soi, mais il peut nous aider à mieux moduler certaines de nos interventions. Par exemple, on peut améliorer la qualité de notre discours, changer les mots qu’on utilise et notre langage corporel afin d’éviter de créer un effet nocebo chez le patient. On souhaite davantage stimuler une alliance thérapeutique. On doit comprendre qu’on traite une personne et pas simplement une blessure ou une pathologie X. La personne vient avec son lot de complexité; elle est unique et doit être traitée de manière unique. En comprenant davantage la globalité de la douleur, on peut plus efficacement guider notre patient vers la résilience. Cette résilience se traduit par un meilleur engagement envers les activités valorisées qui peuvent aider le patient, par un plus grand optimisme et une meilleure compréhension de sa condition. Tout cela correspond à une stratégie de coping qui s’optimise dans le temps : le patient devient plus autonome et efficient dans la prise en charge de sa condition. 

Ben  Cormack nous amène à comprendre que traiter une personne qui souffre passe par l’établissement d’une relation humaine. On ne traite pas quelque chose de mécanique, mais plutôt quelque chose de très large, qui comporte une grande sphère émotionnelle. Lorsqu’on comprend mieux la douleur, on arrive à mieux prioriser nos stratégies d’intervention et plus efficacement guider notre patient à l’aide de l’éducation. On peut l’aider à lui faire comprendre le sens de sa douleur et tout ce qui peut potentiellement l’influencer. 

Au final, on veut créer un environnement positif et rassurant pour le patient. Certaines personnes, lorsque la douleur persiste, tombent dans un cercle vicieux de perceptions négatives et de comportements accentuant leur expérience. En étant à l’écoute et en communiquant de manière empathique, on peut briser ce cercle et amener le patient à prendre action. Les traitements et la prescription d’exercices s’effectuent toujours, mais accompagner les patients d’un discours basé sur la science de la douleur devient un atout important pour tout thérapeute.

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